Noms de domaine : quel est le juste prix ?

Dans la jungle des noms de domaine et la multiplicité d’offres présentes sur le marché, l’internaute se retrouve souvent un peu perdu quant à la protection de sa raison sociale, de sa marque ou de son nom sur Internet. Levée de rideau sur les différentes pratiques.

Des prix divers et variés

S’il est aisé de définir le prix d’une voiture ou d’un vêtement, l’exercice est plus difficile quand il s’agit de donner un tarif à une prestation impalpable comme la création d’un site Internet, la réservation et la gestion d’un nom de domaine, la conception d’une charte graphique etc.
Par exemple, certains professionnels du nom de domaine affichent des tarifs défiants toute concurrence tandis que d’autres mettent en avant des tarifs plus que prohibitifs. Où est la juste mesure ? Pourquoi de telles différences ? Quel prestataire choisir ?

L’habit ne fait pas le moine

Ceux que l’on appelle les « discounters de nom de domaine », vous permettent en effet de réserver « une place » sur la toile mais attention aux arnaques, plusieurs pratiques sévissent sur le Net :

  • Dépôt de votre nom de domaine au nom de la société qui a réservé pour vous, vous n’êtes donc pas propriétaire de votre nom de domaine (pratique illégale)
  • Réservation d’un sous-domaine ou d’une page perso dépendant d’un nom de domaine qui rapporte à celui qui vous le propose et ralentit le positionnement et le référencement de votre site (un vrai nom de domaine est du type www.monnom.fr)
  • Prix du nom de domaine attractif ou dérisoire mais aucune assistance commerciale et technique en cas de souci

On conseillera par conséquent comme fourchette raisonnable de prix pour un nom de domaine 25€ à 30€/an. Prenez également le temps de lire attentivement les conditions générales de vente pour savoir ce que le prix comprend, si le site est un bureau d’enregistrement agréé par les différents registres d’extension.

2. Chacun son métier

Les apparences sont parfois trompeuses

Certains prestataires Internet proposent des formules packagées (création de site, hébergement du site et dépôt de nom de domaine). Là encore prudence, sous la proposition alléchante, se cache parfois un prix loin de la réalité. Prenons une entreprise X qui commercialise un pack de ce genre à 45€/mois (là encore les tarifs sont variés…), cela fait en tout 540€ par an. Et si on prend le temps de lire les petites lignes des conditions générales de vente, on découvre que l’entreprise X n’étant pas une entreprise spécialisée en nom de domaine, l’acheteur sera souvent laissé à l’abandon et devra payer plus cher pour une assistance commerciale ou technique. De même, il se retrouvera « piégé » s’il n’est pas content de la prestation car X pourra s’opposer au transfert du nom de domaine de son client, rendant le départ du client difficile vers des prestataires concurrents (bureaux d’enregistrement de noms de domaine, hébergeurs internet, spécialistes de la gestion de site Internet, etc.).
C’est pourquoi il est fortement conseillé de ne pas tout avoir chez le même prestataire, pour garder une plus grande liberté d’action en cas de conflit.

Des hausses de tarif annoncées

Les dernières renégociations de contrat de gestion des extensions entre l’ICANN et les différents registres ont abouti à des hausses de tarifs pour certaines extensions applicables dès fin 2008:

  • Le .com, le .info et le .net augmenteront de 7% dès le 15 octobre prochain
  • Le .biz augmentera du même taux 4 jours après ses collègues
  • Le .org sera, lui, plus élevé dès novembre

Tel est pris qui croyait prendre… Les discounters de noms de domaine qui vendent à prix coûtant ne pourront éviter de répercuter ces hausses sur leurs clients, réduisant l’écart avec les autres bureaux d’enregistrement de noms de domaine.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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