Pour enregistrer un nom de domaine, on doit aujourd’hui choisir parmi les seuls caractères de l’alphabet latin. La situation pourrait changer en 2010 car l’Icann s’apprête à rendre possible l’utilisation de caractères chinois, ou arabes par exemple. Logique quand on sait que plus de la moitié des utilisateurs d’internet sont familiers d’autres alphabets que le nôtre.
Depuis Seoul en Corée du Sud, où se déroule le 36ème congrès annuel de l’Icann, Peter Dengate Thrush, le président de son conseil d’administration a indiqué à la presse que le web s’apprêtait peut-être à vivre « le plus grand changement technique (…) depuis son invention il y a 40 ans ».
D’ici vendredi en effet, date de clôture du rendez-vous, le conseil d’administration de l’organisme de régulation du net devrait dire s’il approuve ou non la possibilité d’enregistrer des noms de domaine dans d’autres caractères typographiques que les seuls caractères romains jusqu’ici acceptés.
En d’autres termes, l’Icann va décider de l’arrivée ou non d’autres systèmes d’écriture pour la rédaction de noms de domaine. Les caractères chinois, japonais, arabe, hindi, cyrillique ou grec notamment, pourraient ainsi débarquer dès le milieu de l’année prochaine dans les barres des navigateurs web du monde entier.
Finalement la décision n’a rien que de très logique, car comme l’a rappelé Peter Dengate Thrush, « sur les 1,6 milliard d’utilisateurs dans le monde, plus de la moitié utilisent des langues dont l’écriture n’est pas en caractères romains ».
Cette évolution permettra d’assurer le caractère universel de la toile et s’accompagnera de la mise en place d’un système de traduction, en test depuis deux ans, pour passer le nom de domaine d’un alphabet à l’autre et ainsi obtenir la bonne adresse.
(Citations : source AFP)