Les noms de domaine en .vin devront attendre 2 mois de plus

Suite à une réunion à Singapour le 4 avril dernier, l’ICANN a décidé de retarder de 60 jours la mise en place des extensions Internet .vin et .wine. La nouvelle a été officiellement annoncée le 7 avril. Les acteurs du secteur viticole français et américains devront se rencontrer et se mettre d’accord afin que l’ICANN prenne la décision finale.

vin2

Pour quelle raison l’ICANN a-t-elle retardé sa décision sur la mise en place des extensions .vin et .wine ? La mise sur le marché des 2 extensions a été depuis le départ un projet controversé, car elle nécessite une réglementation assez rigoureuse pour lutter efficacement contre les tentatives de cybersquattage. En effet, les autorités européennes réclament un système de vérification des appellations d’origine avant tout. Selon eux, cette certification devrait être un critère indispensable pour commercialiser les extensions des sites Internet.

Le projet des 2 extensions autour du vin

Le .vin et le .wine s’adressent aux viticulteurs qui souhaitent promouvoir et commercialiser leurs vins sur la toile. Les deux extensions font l’objet de 4 dossiers de candidature, dont 3 pour l’extension anglophone et une pour l’extension francophone. Tandis que le .vin s’adresse aux acteurs du marché viticole français et européens, le .wine concerne plus le marché américain. La mise en place des deux extensions a suscité un désaccord entre les viticulteurs au niveau mondial, car le projet demande un investissement important. De plus, la coexistence des extensions risque d’encourager le cybersquattage et générer des litiges entre les acteurs.

Comme aucun système de contrôle des appellations d’origine n’avait été envisagé, la Commission Européenne a demandé à l’ICANN de mettre en attente les deux dossiers en septembre dernier. Ce mois-ci, l’ICANN a pris la décision d’accorder 2 mois de plus aux vignerons, qui doivent trouver un accord sur les conditions d’obtention de l’extension.

Les enjeux au niveau mondial

Pour les vins américains et français les plus connus à l’échelle internationale, c’est tout d’abord un enjeu d’image. Pour eux, les indications géographiques devront être les principales conditions d’éligibilité pour l’obtention des nouvelles extensions.

Cependant, la mise sur le marché du .vin et du .wine demandera un budget plus important, car les vignerons seront obligés de les réserver pour protéger leurs produits. C’est la raison pour laquelle les autorités françaises et européennes ont dû intervenir plusieurs fois auprès de l’ICANN. Si aucun accord n’est trouvé d’ici 2 mois, l’ICANN refusera les candidatures.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse